Marie-Ange et la dernière croisade verte

Connaissez-vous le Zéro Déchet ? Si vous êtes le moindrement impliqués dans des efforts écologiques, le mode de vie ZD a difficilement pu passer inaperçu chez vous. Sinon, j’espère vous faire découvrir une belle façon de contribuer au mouvement, tout comme cela m’a inspiré.

Ce qui m’a porté à adopter ce mode de vie, c’est le poids de vouloir en faire plus. L’impatience devant tant de problèmes. Il y a des années que je porte sur mes épaules des frustrations par rapport à notre monde. Et paradoxalement, j’y vois toute la beauté et la joie qu’il a à nous offrir. Pour moi, tout ce que nous faisons et tout ce que nous sommes sont en symbiose, et pour ma santé, mon environnement, ma famille, mes amis, mon portefeuille et mon bonheur, je devais agir. Autrement, comment demander des autres quelque chose qu’on ne peut pas faire soit même ?

Récolte du jardin

Je suis tombée par hasard sur les nombreux blogues Zéro Déchet alors que, inconsciemment, je faisais des pas de tortue en ce sens depuis près de dix ans, lorsque je suis partie de chez mes parents. Dix ans de pas de tortue, c’est comme une année intensive ! Moi qui ai toujours voulu être le plus écolo possible, parce que ça me tient à cœur, j’ai vu tout ce que je pouvais encore améliorer. Et me voilà, il y a un an, qui décide d’accélérer la cadence. Alors, qu’est-ce que c’est que le zéro déchet ?

Achats d’épicerie en vrac

C’est de réduire ou d’éliminer de nos vies tout ce qu’on reconnaît comme des emballages superflus, des objets à usage unique dont la pertinence est contestable et qui se retrouveront dans la nature à la fin de leur utilité. Refuser les ustensiles et les pailles de plastique, traîner son ensemble de voyage (tasse, bouteille d’eau ou ustensiles réutilisables), magasiner en vrac avec des sacs de cotons ou des pots Masson… Dans mon cas, j’ai simplement ajouté ces idées à plusieurs autres de mes valeurs : acheter local, ne pas surconsommer (je ne suis pas minimaliste, mais j’adhère au principe dans plusieurs sphères de ma vie), acheter des produits durables autant dans les méthodes de production que dans leur longévité, réduire, réutiliser, réparer, recycler, jardiner, acheter biologique, acheter équitable… Est-ce que je respecte à la lettre tout cela ? Pas toujours, mais je suis toujours prête à chercher de meilleures solutions à mes habitudes.

Essuie-tout réutilisables faits maison

Le zéro déchet, ça n’a pas été une bombe chez mes proches : tout le monde connaissait ma nature écologiste. Ces nouveaux changements d’habitudes étaient sur le pas de la porte, je n’avais qu’à ouvrir. Mais j’ai observé les réactions. Celles autour de moi, celles d’inconnus. Et bien que le zéro déchet soit un mode de vie qui a comme idéal de réduire ses déchets au maximum (même s’il est impossible d’atteindre le zéro absolu), de modifier nos habitudes à notre rythme, selon nos limites personnelles, je vois deux tendances très malsaines se développer chez certains de ses adeptes, tout comme chez ceux qui n’ont pas l’intention de s’y mettre : d’un côté, s’impatienter de voir toute la planète s’y mettre pour notre bien commun et un futur sain ; de l’autre côté, se braquer systématiquement à propos des idées écolos, la frustration d’avoir l’impression qu’ils sont coupables de tous les maux de la Terre. 

À tous ceux-là je dis : vous êtes responsables de vous-mêmes. Arrêtons tous de juger les autres. Vos aspirations et vos déceptions sont personnelles. Si vous en faites beaucoup et que vous en êtes fiers, continuez. Vous êtes inspirants ! Au contraire, si vous pensez que vous n’en faites pas assez et que vous voulez vous améliorer, ne vous inquiétez pas : tout le monde passe par là. C’est normal. Personne ne peut vous forcer à adopter des habitudes qui ne vous conviennent pas. C’est votre vie, vos décisions ! Cependant, vous avez tant de possibilités devant vous, prenez les conseils qui vous semblent raisonnables, même évidents, et allez-y à votre rythme !

Le zéro déchet, c’est être créatif, avoir l’imagination pour voir les choses autrement, l’esprit ouvert, mais c’est aussi critiquer ce qu’on voit, garder un esprit scientifique afin de remettre en question les habitudes néfastes, de s’interroger sur les différentes solutions et de faire un choix éclairé.

Je vais vous offrir mon point de vue d’écolo imparfaite, qui se questionne, mais qui aime avoir du fun. Parce que les choix qu’on fait doivent être simples et faciles à appliquer et ne deviennent pas une corvée. Pour moi, le zéro déchet n’est pas une contrainte, c’est une libération!

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